12 nov. 2015

Un petit article ..

Il s'oppose pour s'affirmer
C'est en général vers 2 ans que l'enfant découvre le pouvoir du « non ». Pendant quelques mois, il utilise à tout bout de champ ce petit mot qui lui permet, pour la première fois, d'exprimer des désirs différents de ceux des adultes. Ses premiers « non » prennent ses parents au dépourvu, car ils sont habitués à choisir et à décider pour lui. Pourtant,cette opposition est le signe d'une nouvelle maturité qui va permettre à l'enfant de sortir du statut de bébé. Cette période correspond à la naissance de l'identité de votre enfant. Désormais, il se nomme, revendique sa place et se différencie ainsi de l'adulte. Ces tentatives pour imposer ses choix personnels sont un premier pas vers l'autonomie et une façon très saine de construire sa personnalité.

Il a besoin de limites

Ses « non » sont énoncés sans discernement : c'est sa façon de prendre le pouvoir et d'en tester l'étendue. Pourtant, il a plus que jamais besoin que l'adulte pose clairement des limites et fasse respecter la loi. En effet, si personne ne lui tient tête, l'enfant se retrouve livré à lui-même, en proie à un sentiment de toute-puissance peut-être grisant, mais très angoissant. Respectez son désaccord. En revanche, ignorer son désir de participer aux décisions et de donner son avis, ce serait nier son existence même. Vous devez respecter son droit, en tant que personne, d'exprimer son désaccord et de prendre des initiatives, même si, sur le fond, vous ne fléchissez pas. Il est encore très dépendant de vous et a besoin d'être guidé, avec douceur et fermeté.
Lire aussi notre dossier : Les provocations de Bébé

Contournez l'obstacle

S'opposer frontalement à ses refus répétitifs vous conduirait à une épreuve de force épuisante et dommageable pour vous comme pour lui. Il ne veut pas enfiler ce manteau ? Transformez cela en jeu : « Tiens, la petite manche cherche une petite main, par ici, petite main ! Où sont tes petits doigts ? ». Vous apprendrez peu à peu à connaître les petits trucs qui fonctionnent avec votre enfant et qui vous permettent de désamorcer le conflit sans que votre petit têtu ait le sentiment de perdre la face.

Limitez vos refus

Sachez aussi que plus vous lui direz « oui », moins il vous dira « non ». Ainsi, réservez vos refus catégoriques aux règles les plus importantes et essayez de lui laisser plus de latitude sur les petits choix sans conséquences (la couleur du pull, par exemple). Il sera très fier que vous lui demandiez son avis sur les détails, et sera plus enclin à s'en remettre à vous pour l'essentiel.

Adoptez la règle du « 5 ' 3 ' 1 ».

Rappelez-vous que votre enfant vit dans l'immédiateté, et dans un univers où l'imaginaire tient une plus grande place que les contraintes du réel. Il refuse de quitter la maison ou le square ? Normal, il est en plein jeu ! Inutile de tenter de lui faire entendre raison en lui rappelant que vous avez les courses à faire ou le dîner à préparer. Mieux vaut anticiper : cinq minutes avant l'heure du départ, vous le prévenez et vous lui montrez vos cinq doigts qui correspondent aux minutes qui lui restent pour jouer. Deux minutes plus tard, vous lui annoncez qu'il en reste trois : trois minutes, trois doigts, etc. Enfin, c'est l'heure : on s'en va sans discuter. Une fois mis en place, ce petit rituel l'aidera à obtempérer au bon moment sans se sentir floué.

Félicitez-le

Surtout, lorsqu'il vous suit de bonne grâce, lorsqu'il vous accorde un « oui », valorisez-le, admirez ostensiblement ce grand garçon si raisonnable. A vous de lui montrer ce qu'il y gagne : une maman sereine et souriante, et pourquoi pas, une petite récompense. « Puisque tu as été si gentil, je t'offre un bon goûter à la boulangerie ! A toi de choisir ! ». C'est une bonne façon de faire comprendre à votre enfant qu'il peut s'affirmer sans s'opposer systématiquement à vous.

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